Des mines d or de la Nubie qui financèrent l armée des pharaons aux faux billets imprimés par Napoléon, des contrats des condottieri négociés devant notaire aux « guerres totales » du XXe siècle mobilisant toute l épargne nationale, l argent constitue bien le « nerf de la guerre ». Il est essentiel dans les conflits, pouvant même, parfois, déterminer l'issue des batailles. Pecunia nervus belli (sans argent, pas de velléité de guerre) avait prévenu Cicéron alors que la machine de guerre romaine, financée par les butins des différentes conquêtes, s était imposée comme la plus puissante force militaire de l Antiquité.
Pourtant l argent reste la face cachée de la guerre et son rôle demeure presque toujours méconnu. Son influence n a cessé de croître. Ainsi, les guerres asymétriques contemporaines voient les pays riches dépenser toujours plus pour atteindre l objectif illusoire de « zéro mort » face à des groupes rebelles qui se financent grâce à la contrebande de drogues, de diamants ou de métaux rares...
Premier essai consacré à ce grand oublié de l histoire militaire, Le Nerf de la guerre vous fera découvrir quarante siècles de liaisons dangereuses, perverses mais essentielles, entre l argent et les guerres.
Revue de presse
L'ambitieuse idée de Giraudo, publié chez Pierre de Taillac, spécialiste de la chose militaire, est de relire l'histoire du monde et de ses guerres à la lumière de l'argent. Brassant une érudition parfois foisonnante (...), l'auteur montre comment le financement des conflits change et modernise l'économie des belligérants. La monnaie fiduciaire, inventée par les Mongols en Chine au XIIIe siècle, est ainsi une nécessité née de la guerre, à l'image de la Banque de France créée par Napoléon pour financer ses aventures...
Ce livre est utile, il défriche sans esprit de système un champ d'investigation et de recherche riche et novateur...
François Sergent - Libération du 2 mai 2013