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Connaissez-vous George Steiner ? L'arpenteur de toutes nos cultures, présentes et passées, le philosophe qui nous convainc que penser c'est aussi dialoguer avec d'autres langues, d'autres cultures. Car pour Steiner, le don des langues dont il est doté c'est la jubilation de communiquer au lecteur le savoir le plus érudit mais c'est aussi le talent sans égal de raconter la pensée, de la mettre en scène, d'en faire un événement. Il est l'homme aussi bien de l'essai, du récit, de la critique que du roman - pour ce qui relève de la forme - ; quant à son «matériau», en définir les contours reviendrait à défier la Culture même. Pour celui qui «a commis l'indiscrétion d'être juif», le cour de l'ouvre est habité par «la volonté d'être présent», dans tous les sens du terme, «après la Shoah». Est-ce à cet héritage talmudique que nous lui devons ce statut de maître de lecture ? Un maître qui nous fait la courte échelle pour gravir des sommets autrement inaccessibles.
Titre | Oeuvres |
Auteur | STEINER George |
Editeur | Gallimard |
Collection | Quarto |
Format | Broché |
Nb pages | 1216 |
Notes sur l'état | Sous blister |
Langue | French |
Poids | 0.8 kg |
Philosophe, essayiste et romancier né à Paris en 1929. Ses parents, d'origine juive viennoise, lui donnèrent une éducation polyglotte en plus de l'initier très tôt aux grands textes classiques: il n'avait pas six ans que son père lui transmettait son goût du grec ancien en lui faisant croire qu'un des passages les plus éblouissants de L'Iliade n'était pas traduit en allemand. C'était la naissance d'un des plus grands lecteurs du XXe siècle. En effet, Steiner se définit lui-même non pas comme un intellectuel ni un universitaire, mais comme un « maître à lire », c'est-à-dire un homme qui peut montrer « comment lire ». En 1940, il quitta la France pour New York, où il poursuivit ses études au lycée français. Diplômé en mathématiques, en sciences physiques et en lettres de l'Université de Chicago en 1949, il fut engagé comme journaliste par l'Economist de Londres au début des années cinquante. C'est par un cours sur Shakespeare à l'Université de Genève, où il enseigne toujours la littérature anglaise et comparée, qu'il se fit connaître. Auteur d'une vingtaine de livres traduits en plusieurs langues, Steiner occupe, depuis 1966, un poste de critique littéraire au New Yorker.
George Steiner a beaucoup réfléchi sur les rapports entre l'art et la transcendance, jusqu'à se persuader que l'art exprime la présence d'une réalité transcendante: « Je suis convaincu que les oeuvres d'un Homère, d'un Goethe, d'un Dostoïevski, d'un Beethoven, d'un Picasso ne peuvent exister dans un monde totalement séculier et qu'elles posent la question de l'existence de Dieu. La musique en particulier me démontre la réalité d'une présence, d'une transcendance. » Steiner s'est aussi intéressé au langage et à la question du Mal, centrale dans son oeuvre, de même qu'aux rapports entre la culture et la barbarie. Cette question, qui l'aura hanté toute sa vie, constitue peut-être le sens ultime de sa recherche philosophique : « J'ai essayé de passer ma vie à comprendre pourquoi la haute culture n'a pas pu enrayer la barbarie, pourquoi elle en a été souvent l'alliée, le décor, le choeur au sens du choeur d'une tragédie grecque. »
Selon Juan Asensio, l'oeuvre de Steiner est « rien de moins que vitale pour notre siècle: en sondant les ténèbres, nul doute que George Steiner nous enseigne de quelle réelle présence la réflexion contemporaine doit se charger si elle veut ne pas s'enfoncer piteusement dans la tourbière de la futilité et du bavardage. »