Présentation : Morts pour raisons diverses.
Enquête sur le traitement des prisonniers de guerre allemands dans les camps américains et français à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
On ne peut lire le livre de James Bacque sans un certain malaise. Sa diffusion au Canada, aux États-Unis et, naturellement, en Allemagne a suscité de nombreuses réactions, violentes, épidermiques, contradictoires. Fallait-il prendre le risque de le présenter au public français ?
Plus de quarante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale,les passions et les haines restent vives. Des peurs, des silences, des oublis nous empêchent encore d'aborder cette partie de notre histoire avec sérénité. Des sectes de fanatiques continuent d'alimenter les polémiques et les rancunes, à la télévision et dans les journaux.
Dans un pays où les « historiens » révisionnistes trépignent et où un leader politique d'extrême-droite multiplie les provocations à l'égard des victimes du nazisme, était-il opportun de publier le livre de James Bacque ? Ne risquait-on pas d'accroître la confusion et d'amplifier le malentendu? N'allait-on pas nous accuser, dans le climat actuel, d'offenser la mémoire des victimes, d'être au service de ceux qui aujourd'hui tentent d'absoudre la barbarie nazie et de nier la shoah ?