Livres de l'auteur :  ERASME

Érasme, également appelé Érasme de Rotterdam (Desiderius Erasmus Roterodamus), est un philosophe, écrivain latin, humaniste et théologien.

Enfant bâtard d'un prêtre et de la fille d'un médecin, il entre à l'école de Deventer, dirigée par des Frères de la Vie commune (1478). Ses dons le font remarquer ; l'Eglise assurera son éducation. Il reçoit une solide formation de latiniste.

En 1485, il devient moine chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin au couvent de Steyn. Ordonné prêtre en 1492, il compose avec ses supérieurs pour obtenir une certaine autonomie, qu'il gardera jusqu'à la fin de ses jours. Commence pour lui une vie itinérante à travers l'Europe, où il est tour à tour secrétaire, précepteur, puis hôte des grands et des cercles humanistes. Il rédige des manuels, les "Colloques".

En 1499, il se rend en Angleterre, où il découvre avec délice la vie de château. Il devient l'ami de Thomas More et de John Colet. En 1503 paraît le "Manuel du soldat chrétien", qui plaide pour un christiannisme épuré. Il enseigne le grec et la théologie à Cambridge, puis se rend à Bâle, à Anvers et aux Pays-Bas. Il fait à partir de 1509 son troisième séjour en Angleterre. Il y écrit "L’Éloge de la Folie", publié à Paris deux ans plus tard.

En 1516 paraît sa traduction en latin du Nouveau Testament. Il est nommé conseiller de Charles Quint. Il compose une "Education du prince chrétien", l'anti-Machiavel par excellence. Les publications s'enchaînent, la gloire est à son faîte. François 1er essaie à son tour de se l'attacher, mais Erasme préfère son indépendance studieuse.

Luther étant excommunié en 1521, Erasme part se réfugier à Bâle, auprès de l'éditeur Froben. Les pressions se font toujours plus fortes pour qu'il attaque Luther. Il cède en 1524 mais en portant le conflit sur un terrain à l'écart des foules, une question théologique sur le libre arbitre que Luther refuse à l'homme. Celui-ci réplique violemment dans "Du serf arbitre". Erasme est à présent sous le feu croisé et nourri des traditionalistes et des réformés. En 1528, il publie "Le Cicéronien". En 1529, comme il avait fui la Belgique devant les catholiques, il quitte Bâle devenue protestante et s'éloigne des polémiques théologiques en s'exilant à Fribourg-en-Brisgau où il écrit son dernier grand ouvrage : "L’Ecclésiaste".

De retour à Bâle en 1536, usé par la maladie, il meurt sans prêtre ni sacrement, mais en invoquant la miséricorde du Christ. 

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