Livres de l'auteur :  MATHIEZ Albert

Albert-Xavier-Émile Mathiez, né le  au lieu-dit de La Fouillie-des-Oreilles, sur la commune de La Bruyère (Haute-Saône), et mort le  à Paris, est un historien français, spécialiste de la Révolution française.

Prolongeant l’étude pionnière d’Aulard sur le Culte de la Raison et de l’Être suprême (1892), il soutient en 1903 une thèse principale sur La Théophilantropie et le culte décadaire à la Faculté des lettres de l’Université de Paris. Puis, en 1904, il présente sa thèse secondaire portant sur Les Origines des cultes révolutionnaires (1789-1792), qui fait grand bruit, traitant à la suite d’Émile Durkheim le phénomène religieux comme un fait social et envisageant les manifestations de la foi révolutionnaire comme un ensemble cohérent perceptible dès les débuts de la Révolution5.

Mais, en 1907, Mathiez se dirige vers Robespierre et fonde avec Charles Vellay (1876-1953), docteur ès lettres et éditeur des œuvres de Saint-Just, la Société des études robespierristes, dont il devient le président et qui regroupe des historiens et des hommes politiques. Cette société publie sous sa direction une revue, d'abord baptisée Les Annales révolutionnaires (1908-1923), avant de prendre le nom d’Annales historiques de la Révolution française; celle-ci entre en concurrence avec La Révolution française, que dirige Aulard. La brouille s’installe dès lors entre les deux hommes, le premier prenant la défense de Danton, tandis que le second se fait le champion de Robespierre.

Historien de la « religion civile » révolutionnaire, Albert Mathiez fut un temps admirateur de la révolution bolchevique et l'initiateur de la comparaison bolchevisme/jacobinisme. Il voyait, en, 1920, dans l'institutionnalisation des soviets par Lénine une façon radicale de remédier aux « inconvénients de la bureaucratie et du parlementarisme, et réaliser autant que possible ce gouvernement du peuple par le peuple qui est pour lui, comme pour Rousseau et pour Robespierre, le propre de la démocratie véritable ».

En 1922, il se décide à présenter en une large synthèse ses vues d'ensemble sur la Révolution : ce sont les trois volumes de La Révolution française publiés dans la collection Armand Colin et régulièrement réédités (Club français du livre en 1967, 10/18 en 1978 ou Denoël en 1985).

Il s’intéresse de plus en plus à l’histoire économique et sociale de la Révolution. et publie en 1927 La Vie chère et le mouvement social sous la Terreur qui marque une grande étape pour les recherches d’histoires révolutionnaires.

Enfin en 1929, il publie, aux éditions Armand Collin (cette fois avec un appareil critique — notes et index — que la collection de 1922 ne permettait pas) La réaction thermidoriennequi retrace l'histoire des quinze derniers mois de la Convention nationale (rééditée en 2010 par La Fabrique).

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